A VOIR

ne connaît pas trop.

Synopsis : Gunther Strobbe a 13 ans et une vie compliquée. Le jeune garçon partage le toit de sa grand-mère avec son père et ses trois oncles. Quotidiennement, il baigne dans un climat de beuveries effrénées, de drague éhontée et de glande constante… Tout porte à croire qu’il subira le même sort, a moins qu’il ne parvienne à se “démerder” de là… Vu sous cette angle, on pourrait croire que le film va tomber facilement dans un pathos un peu lourdingue, hors ce n’est pas du tout le cas et c’est justement çà qui le sauve de la sortie de route. La principale force de ce petit film est l’émotion qui s’en dégage, les personnages sonnent justes et même au-delà de leurs « faiblesses » et absence complète de qualités, on finit par s’attacher a eux d’une certaines façons. Les oncles du jeune héros en sont l’exemple parfait. Dans la vraie vie cette famille « bâtarde » aurait de quoi faire peur, voir révolter par certains aspects. Pris sous l’angle du réalisateur, il nous permet d’en voir les nuances et subtilités qui a 1ere vue restent invisibles.

Car la plus grosse réussite de ce film est de réussir à offrir différentes couches de lectures, on est au final assez vite pris de court par l’univers peu reluisant dans lequel évolue le héros, mais bien rapidement, le cœur de ces personnages se dessine. D’une certaine façons, c’est une chose simple que de créer un héros de cinéma, ca l’est beaucoup moins de mettre en place une brochette de anti-héros, qui au fil des années vont offrir au narrateur, la matière 1ere dont il avait besoin. Celle qui va justement lui offrir son ticket de sortie de cette « merditude des choses ». Alors oui le film est simple, mais ce n’est pas pour autant qu’il en devient chiant. La galerie de personnages tient la route sans jamais faiblir et l’histoire ne s’essouffle pas non plus. On prend plaisir à être dépaysé et la découverte de cette univers belge se fait au final bien mieux que je ne le pensais.

La merditude des choses a-t-il la possibilité de cartonner en salles ? je n’en sais rien, je l’espère, car au fond cela reste une très belle découverte. Cela reste intéressant par moment de sortir de ces domaines de prédilections et tenter une forme de cinéma différent. Petit coup de cœur du mois, ce film belge mérite amplement d’être vu plutôt qu’oublié dans la vague, que dis-je le ras de marée Avatar. Allez le voir pendant qu’il est encore en salle.

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